Dans ce cas tu n'es pas amateur de cinéma. Ce n'est pas une critique, loin de là, mais selon mon point de vue (à moi qui m'est personnellement personnel), un joli univers est une base, un écrin, un piédestal un peu comme la pâte d'une pizza : c'est important qu'elle soit réussie mais si dessus on ne trouve que des vieux champignons réchauffés ça passe pas.
Si tu veux : sur Pandora les chevaux ont six pattes, les gens sont bleus, les cheveux servent à communiquer avec la faune et la flore, et les plantes s'allument quand on les touche. Visuellement c'est rigolo, mais peut-on vraiment parler de profondeur ? Le peuple natif est un espèce de pastiche de tribu amérindienne (d'ailleurs tout le film est un gros Western) avec une grosse importance des anciens, des esprits et de communion avec la nature.
Je dis pas que c'est pas intéressant mais y a-t-il plus à comprendre, à réfléchir que dans n'importe quel documentaire Arte ?
Les humains quant à eux sont réduits à une poignée de mecs violents, irresponsables et obsédés par le pognon. Tout est transmis à travers 4 persos principaux limités que sont le responsable qui joue au minigolf pendant que les autres bossent (parce qu'un vrai capitaliste ça joue toujours au minigolf dans son bureau), un général balafré qui cause comme rambo dans une imitation douteuse de Brando dans Apocalypse Now, Sigourney Weaver qui fait ce qu'elle peut dans les 10min de film où elle a droit à la parole et bien entendu Sam -Terminator- Worthington qui n'est jamais aussi convaincant que quand il a le regard vide d'un bovin qui voit passer le TGV de 17h35.
Donc l'univers, ouais tu as raison, parlons-en mais je ne suis pas sûr que ce soit à l'avantage du film.
Alors quoi donc ? Les jolies images ? Pourquoi pas mais dans ce cas on ne parle plus d'un film mais d'une attraction de Disneyland, qui au passage aurait été encore mieux avec des sièges qui bougent, des ventilos, de l'eau et des odeurs.
Les gens bleus, les plantes roses ça fait peut être bicher les filles de 13 ans qui se changent les idées entre deux twilights et qui retrouvent, non sans émotion, les couleurs de polypocket, mais perso, je trouve ça assez laid.
Bah justement, selon toute logique, puisque le gros des qualités du film tiennent à l'aspect visuel et sonore on va perdre beaucoup au passage sur petit écran (lunettes rouges et bleues ou pas d'ailleurs).
Maintenant faut recadrer le film dans son contexte : c'est nettement mieux que ce que peuvent faire Emmerich, Bay ou McG et ça rempli son rôle de blockbuster. Mais de là à parler de meilleur film de l'année s'il vous plait...