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[Review] Halo : The Rubicon Protocol

Annoncé en juin 2021, et sorti le 9 août 2022, Halo : The Rubicon Protocol est un roman écrit par Kelly Gay, auteure de la trilogie de Rion Forge. Il nous présente la survie des forces de l’UNSC sur le Halo Zêta durant les six premiers mois après leur défaite face à Atriox. 

La critique ci-dessous porte sur un livre indisponible en français. Elle ne comporte pas de révélations majeures. Néanmoins, si vous voulez préserver toute la surprise, sautez directement à la conclusion.


Informations commerciales

Ces informations sont publiées en date du 05/02/2023 et peuvent être amenées à évoluer avec le temps.

Date de sortie : 9 août 2022
Disponibilité : Neuf
Site conseillé : Amazon, Book Depository
Prix conseillé : 18 €

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Halo : The Rubicon Protocol démarre au même moment que la première scène de Halo Infinite. On y suit les péripéties de plusieurs membres de l’UNSC dans leur échappée de l’UNSC Infinity durant l’attaque des Parias au début du dernier opus des aventures du Major. Ce dernier étant par ailleurs totalement absent du roman, car Halo : The Rubicon Protocol se charge de nous narrer les aventures des forces de l’UNSC survivantes et dispersées sur le Halo Zeta.

En effet, le récit s’articule autour des Spartans Bonita Stone, Nina Kovan et Thomas Horvath, ainsi que du docteur Lucas Browning et d’un groupe de marines surnommé l’équipage (« The boat crew » en V.O). Ainsi, nous débutons l’histoire avec leur fuite de l’Infinity, leur arrivée sur le Halo Zeta et leur survie contre les forces Parias. Le livre couvre les six premiers mois qui suivent l’embuscade menée contre l’UNSC et s’arrête quelques semaines avant les événements de la campagne.

Le roman a un point de vue très humain, avec beaucoup d’empathie sur le choc ressenti après la défaite de l’UNSC, la culpabilité ressentie par les Spartans à chaque perte et la peur du personnel civil qui doit faire front aux côtés des marines. Et c’est sûrement la perspective la plus intéressante : les civils. Ici, il n’y a pas de surhommes, mais des êtres humains qui ne sont pas prêts à un conflit armé, que nous allons voir s’endurcir pour faire face à la menace Paria. Un des personnages les plus notable du récit est le docteur Lucas Browning, que les joueurs de la campagne reconnaitront. Son arc narratif, très marquant, apporte également des réponses sur l’origine de ses fichiers audio dispersés dans la campagne.

Kelly Gay nous dépeint ici une histoire de survie, où les forces humaines sont dos au mur et luttent pour perdurer contre Atriox et son armée. Le ton est très sombre et l’objectif pour la majorité du livre est simple : survivre en causant le plus de dommages aux Parias dans une guérilla désespérée. L’autrice nous dépeint le ressenti de ceux qui ont survécu, Spartans, soldats et personnels non militaires côte à côte. Car oui, si le livre ne nous présente pas de grands enjeux, il apporte multitude de détails sur ce que vivent les rescapés sur un monde qui leur est inconnu. Au fur et à mesure on y découvre la détresse des soldats face à l’absence totale de chaîne de commandement, la peur pour les civils rescapés et la culpabilité des Spartans survivants alors que les Parias ne cessent d’asseoir leur domination sur le Halo Zêta.

Bien que cela reste une histoire très sombre, il est plaisant de voir l’évolution des protagonistes, passant de choc et effroi à une haine et une détermination sans borne vis à vis des forces d’Atriox. On se prend d’affection pour ce groupe de rescapés qui survit aux côtés des Spartans. Ces derniers sont également une part importante du récit avec des personnalités différentes, et l’évocation de leur passé qui apporte de la consistance à des personnages « croisés » durant la campagne, et nous faisant oublier leurs sorts. On les voit également confrontés à leurs propres dilemmes, leur statut de super-soldats les faisant se sentir davantage coupable à chaque perte.

Les Parias sont très clairement les grands gagnants ici. Ils sont dépeints comme supérieurs militairement et d’une brutalité sans bornes, usant non seulement de la plus grande violence mais également de torture sur les infortunés prisonniers qui tombent entre leurs griffes. Et à de nombreuse reprises ont se rend compte de l’horreur qu’ils font vivre aux soldats que nous libérons dans la campagne. On se met à haïr ces derniers, apportant plus de développement et de personnalité à des ennemis qui auraient mérité d’être mieux illustrés que leur actuel traitement dans Halo : Infinite.

Car rappelons que ce livre couvre, en partie, les 6 mois d’absence du Spartan John-117 sur le Halo Zeta. Les joueurs qui ont fini la campagne y trouveront de nombreuses références, tant à certains lieux (le Rêverie, le Conservatoire) qu’à de nombreux personnages, apportant de nombreuses connections entre le roman et le dernier opus de la saga. Sur ce point, The Rubicon Protocol se démarque beaucoup de Shadows of Reach : là où ce dernier comblait un vide narratif entre Halo 5 : Guardians et Halo Infinite, The Rubicon Protocol ne fait qu’apporter plus de profondeur aux événements dont nous avons déjà connaissance.

Ainsi, la lecture de ce roman n’apportera pas de réponses aux (nombreuses) questions posées par le dernier né de 343 Industries, mais enrichira la campagne de ce dernier par les multiples références ainsi que la contextualisation des terminaux audio ou événements rencontrés dans la campagne.


Conclusion

Halo : The Rubicon Protocol est un roman qui apporte un peu de contexte bienvenu en complément de Halo Infinite. Loin d’être une lecture nécessaire, il apportera à ceux qui ont terminé la campagne des éléments supplémentaires sur de nombreux lieux et personnages rencontrés durant cette dernière. Il y est dépeint le désespoir d’un groupe d’humains survivant tant bien que mal alors que tous ne font pas partie des forces armées de l’UNSC, leur résistance et le choc qu’ils ressentent lors de la perte de l’un des leurs, et la cruauté dont font preuve les Parias. Ici, pas d’action héroïque pour sauver l’humanité, mais une guérilla désespérée pour survivre un jour de plus.

Et bien que le roman soit très humain et arrive à nous lier aux personnages, même ceux dont le sort peut nous être connu, on déplorera le manque d’enjeux du livre, ce qui pourrait laisser un sentiment de lenteur au récit. Enfin, on regrettera le manque de version française, toujours pas annoncée.

L’avis de Polochon:

  • Un univers approfondi…
  • Des Parias plus intéressants que leur traitement dans Halo Infinite
  • De nombreuses références à des événements, personnages et lieux rencontrés dans la campagne
  • Des personnages attachants
  • …mais pas trop quand même
  • Pas de VF à ce jour
  • Peu d’enjeux
  • Peu (voir pas) de réponse sur les événements précédant la campagne

Avez-vous lu ce roman ? Souhaiteriez vous voir plus de reviews de livres à l’avenir ?

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Daft-halo

J’espère tellement une sortie en vf même si je m’attends à rien