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Cinéma : Et si on en parlait !


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parangon : Modèle, type.

faux : Qui n'est pas vrai, qui n'est pas juste, qui ment. Hypocrite, trompeur. Imité.

film : Pellicule très mince. Pellicule recouverte d'une préparation sensible à la lumière, utilisée en photographie et en cinématographie. Oeuvre cinématographique.

arty : Manière branchouille de dire "artistique", souvent utilisé à but péjoratif.

traitement : Manière d'accueillir une personne, d'agir avec elle. Manière de soigner une personne malade, une maladie. Transformation d'une matière au moyen d'un agent.

racoleur : Qui racole. (racoler : Ramasser n'importe comment, recruter (notamment par des moyens publicitaires). Se dit d'une prostituée qui attire les clients. Enrôler pour le service militaire.)

gerber : Mettre en gerbe. Entasser des tonneaux les uns sur les autres dans une cave. Eclater sous la forme d'une gerbe. [familier] Vomir.

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A titre personnel et pour les amateurs de bonnes BO, celle de ce film est particulierrement réussie, je vous laisse lire une critique de cette BO divine :

Anne Dudley fait partie des rares femmes qui composent aujourd'hui pour la musique de film, aux côtés de Shirley Walker, Jocelyn Pook et Rachel Portman. Après son oscar pour The Full Monty, Anne Dudley nous plonge dans un univers totalement différent avec American History X, une grande musique symphonique émotionnellement forte et profondément dramatique.

Entièrement orchestrale avec l'emploi d'un magnifique choeur angélique aux sonorités religieuses, American History X nous touche par sa force dans le film et son âme résolument tragique.

Ainsi, le générique de début (piste 1) qui s'ouvre sur un cor funèbre annonce rapidement un thème dramatique au choeur (dominé par les voix aigus, soprano et alto) qui évoque tout simplement la tragédie humaine que représente la connerie du racisme. On retrouve ce choeur dans une scène intense du film, celle où Derek tue le jeune noir devant chez lui, son frère Danny assistant impuissant à la scène, complètement désemparé. Le ralenti, le noir et blanc de la scène, l'absence de bruitage après le meurtre sauvage et la musique de Dudley s'associent ensemble pour rendre cette scène particulièrement intense sur le plan émotionnel. Le choeur chante la tragédie de la bêtise humaine, vu sous les yeux du jeune Danny, traumatisé par la sauvagerie dont a fait preuve son frère envers cet homme. Dudley suggère à la fois tout le drame et la violence de cette scène d'une manière aussi forte que possible, de telle façon que le spectateur/auditeur ne peut que prendre conscience de l'horreur de cette scène à travers cette musique à la fois terrible par sa violence mais aussi poignante par son esprit tragique et intense.

L'ensemble de la musique maintient un climat sombre et dramatique dominé par la couleur incomparable des cordes, et ce tout au long du film. Avec la séquence du match de basket, c'est l'illustration imagée du duel entre deux "races", les noirs et les blancs pour la domination du terrain de basket. Dudley décide alors d'illustrer cette scène de manière forte et tendue (orchestre et surtout cordes très présentes avec les cuivres, mais aussi percussions avec les timbales qui imposent une force particulière dans scène), qui trouve son aboutissement dans la victoire de Derek et des blancs, illustrée de manière triomphante (mais sans réel parti-pris de la part de la musicienne). American History X démontre, s'il fallait le démontrer, qu'une femme est elle aussi capable d'écrire une musique d'action aussi puissante que n'importe lequel de ses collègues masculins. C'est le cas pour la terrible scène du l'attaque du supermarché par le gang de cagoulés de Derek. Dudley a choisit de retranscrire toute la sauvagerie de la scène en utilisant des percussions violentes et un orchestre déchaîné, dont la brutalité ne fait que refléter cette terrible séquence avec un des morceaux incontournables du score de American History X. Autre moment fort, celui du 'Benedictus' pour le magnifique final du film. Dudley réutilise le choeur religieux pour évoquer l'idée de fraternité soulevée par le message de la fin du film expliquant que la haine est une bêtise, car la vie est trop courte et que cela n'en vaut pas la peine, un autre passage musical fort en émotion et profondément touchant, réutilisant le thème dramatique du début du film.

Dans la seconde partie du film, Dudley s'est essentiellement attaché à retranscrire le chemin vers la rédemption de Derek à sa sortie de prison. La musique se veut plus élégiaque, plus touchante, toujours dominée par les cordes mais aussi un piano plus intimiste, intervenant par exemple dans la scène où l'on voit Derek et Danny lorsqu'ils étaient bébé, marchant sur une plage. Un autre grand moment de la musique Dudley reste le passage où les deux frères enlèvent tout ce qui a attrait au nazisme dans la chambre de Danny (poster, drapeau, médailles, etc.). La compositrice décrit une prise de conscience dure et douloureuse, l'idée que ce qu'a accomplit Derek durant toute cette période passée fut en réalité nocif pour sa vie et pour lui-même. C'est finalement ici l'idée de la rédemption qui ressort dans cette musique dramatique de Dudley, qui trouvera un aboutissement tragique pour la scène finale.

Que dire de plus si ce n'est que avec American History X, Anne Dudley semble avoir montré toute l'étendue de son talent et de sa sensibilité. Tony Kaye lui a demandé d'écrire un score fort et élégiaque. L'objectif de la compositrice semble donc avoir été atteint. American History X est une BO forte à l'image du film, sombre et tragique, une partition orchestrale d'une grande émotion sur la partie la plus noire de l'homme: l'intolérance. Cette magnifique BO confirme aussi le fait que les femmes sont autant capables que les hommes de composer de la musique prenante et puissante, même si, curieusement, on trouve très rarement aujourd'hui des femmes oeuvrant pour la musique de film. American History X retranscrit à la fois toute l'émotion du film, mais aussi le drame, la tragédie et la violence. On regrettera cependant qu'il n'y ait pas eu d'éléments thématiques plus importants dans cette partition. Quoiqu'il en soit, American History X n'en demeure pas moins un véritable chef-d'oeuvre musical dans la jeune carrière d'Anne Dudley qui semble s'être ouverte des portes après ce magnifique score symphonique. Un bijou de la musique de film moderne à découvrir à tout prix !

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